Crème solaire : démêlez le vrai du faux

La première crème solaire est apparue en France en 1936, l’année des premiers congés payés. Depuis, les laboratoires ont beaucoup progressé dans leurs techniques de protection contre le soleil. Mais connaissez-vous vraiment les qualités de la crème solaire ?

Crème solaire : démêlez le vrai du faux

La crème solaire ralentit le vieillissement de la peau : VRAI !

Elle limite l’action des rayonnements ultraviolets. Longtemps, on a cru qu’il fallait se protéger uniquement des UVB, les plus dangereux. Mais, depuis 2006, la législation a changé et désormais tous les sprays et lotions comportent, en plus, des filtres anti-UVA, impliqués dans l’apparition de rides et de taches.

La crème solaire ne comporte aucun risque pour la santé: FAUX !

Une étude menée par le CNRS et Sorbonne Université, parue début mars dans le Chemical Research in Toxicology, a démontré que certaines crèmes solaires devenaient dangereuses au bout de douze mois. En effet, elles contiennent souvent de l’octocrylène, qui en vieillissant produit de la benzophénone.

Ainsi, les principales crèmes solaires courantes (Uriage, Bioderma, Garnier, L’Oréal…) peuvent provoquer des dermatites et des cancers au bout d’un certain temps après l’ouverture. Des troubles de la thyroïde et des organes reproducteurs sont également soupçonnés.

Les indices 30 et 50 n’ont pas de grandes différences: VRAI !

Le facteur de protection solaire (FPS) permet de distinguer les différents niveaux de défense contre les UVB, c’est-à-dire les rayons ultraviolets à l’origine des coups de soleil et des cancers de la peau. Si un indice de 2 ne supprime que 50% des rayons, les indices au-dessus de 15, en revanche, sont tous plus ou moins aussi performants.

L’indice 30 par exemple permet de bloquer 97% des UVB, et l’indice 50 en bloque 98%. Si vous avez le choix entre deux crèmes aux indices 30 et 50, référez-vous plutôt à l’indice PA, qui informe sur la protection contre les UVA (ultraviolets responsables du vieillissement de la peau). Un PA+ protège entre deux et quatre heures ; un PA++ entre quatre et huit heures ; et le fameux PA+++ qui protège au-delà de huit heures.

Elle évite les cancers de la peau : FAUX !

Aucun produit ne filtre 100 % des ultraviolets. C’est pour cette raison que le terme « écran total » est interdit depuis 2008. « La crème solaire ne doit pas être considérée comme un laissez-passer pour s’exposer au soleil », avertit la dermatologue Isabelle Dousset-Faure. Certains spécialistes disent même qu’elle peut favoriser les cancers. Pour quelle raison ? « Parce qu’on se croit bien protégé et qu’on s’expose beaucoup plus. C’est l’effet pervers », explique la chercheuse.

Selon une étude publiée dans « Cancer Epidemiology, Biomakers And Prevention », une revue médicale spécialisée, le risque de développer un mélanome augmente de 80 % chez les sujets ayant attrapé au moins cinq coups de soleil sérieux avant leurs 20 ans. Selon la Ligue contre le cancer, « le caractère intermittent de l’exposition, avec l’alternance, peau blanche en hiver, peau bronzée en été, constitue également un facteur de risque ».

Une peau bronzée n’a pas besoin de crème solaire: FAUX !

Une peau dorée, bronzée ou mate n’est absolument pas protégée contre les rayons ultraviolets. C’est l’équivalent d’un indice de protection 4, soit très faible. Il est vrai qu’une personne bronzée aura tendance à produire plus de mélanine, et donc a un avantage en termes de protection qu’une personne pâle.

Cependant, une crème solaire ne sert pas qu’à éviter les coups de soleil. Quand on a une peau foncée, il est tout aussi utile de se prémunir contre le vieillissement de la peau et les potentielles tumeurs en choisissant un indice de protection élevé.

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